
- Si on me demande aujourd’hui quel type d’accompagnement je fais dans ce lieu où j’habite, et dans la communauté où je vis le quotidien avec deux autres sœurs de St Joseph, je dirais que je n’ai pas la réponse tout de suite.
- Faire de l’accompagnement, il me semble, a plusieurs visages. Je l’ai fait dans le cadre d’une retraite et je n’aurais jamais pensé d’en être capable si ma propre accompagnatrice ne m’avait pas dit, avec des mouvements bien parlants : « il faut se lancer… tout simplement ! ». C’était une invitation faite d’une manière si énergique que je ne pouvais « tout simplement » plus douter si ce sera possible pour moi. Je l’entendais comme un envoi en mission !
- J’avais à me faire aider par l’Esprit Saint qui est depuis ce moment une fidèle sécurité, où je peux de temps en temps faire appel, pour qu’Il vienne à mon aide, pour renforcer ma propre incertitude.
- Dans ce type d’accompagnement où une personne vient vous parler en toute confiance de sa vie intérieure et exprime le désir pour pouvoir mieux comprendre comment Dieu peut montrer le juste chemin. Comment dans sa vie de prière découvrir le fil rouge ? J’ai souvent senti que, invisiblement, la Présence du Seigneur devenait par moments, si je peux dire, palpable entre nous et c’était par sa Grâce qu’une ouverture pouvait se faire. Ce cadeau du Ciel était et est, un enrichissement réciproque qui nous fait grandir dans la foi, malgré des situations difficiles qui restent présentes, mais le regard changé et l’espoir et la confiance s’installent en face d’un chemin qui peut être si caillouteux et sans issue. Ce sont des moments pour rendre grâce.
- Par contre : si parfois un accompagnement ne produit pas des fruits, il faut accepter qu’une autre personne soit mieux située pour guider la personne en recherche de réponses adaptées à son attente. Ainsi la liberté sera respectée.
- Visiter les personnes hospitalisées est une autre façon d’accompagner. J’ai fait l’expérience de visiteur de malades et de pouvoir échanger régulièrement ensemble avec un prêtre qui montrait l’importance de la Parole de Dieu dans les situations d’être confrontés à la maladie ou à la mort. D’avoir confiance dans la prière nous a aidés avant de commencer les visites pour préparer notre cœur à une rencontre.
Je fais maintenant aussi des visites dans la maison de retraite et cela demande une autre :
- approche qui peut, pour certaines personnes, parfois, devenir un accompagnement qu’on pourrait appeler « une relecture de vie ». Mais c’est surtout un petit temps « être avec » et j’ajoute « tout simplement ».
- Ici, dans la ville de Hasselt, je cherche à nouveau du sens à la question que je me pose : comment découvrir quel type d’accompagnement nous attend pour l’avenir ? Il y a beaucoup de jeunes gens en raison de la présence de plusieurs écoles, mais aussi beaucoup d’habitants d’un âge avancé. Du fait d’être aussi retraitée et de voir pas mal de personnes qui se promènent avec un déambulateur pour pouvoir garder une certaine liberté, me touche. Il y en a presque autant que des vélos. Il faut que je me raisonne pour être plus attentive aux personnes que je croise dans les rues et ailleurs. Être avec, n’est-ce pas d’abord être attentif par le regard, les oreilles et à travers toute l’attitude du corps pour savoir vers quelle personne le Seigneur nous fait signe. Depuis que cela me parait important, j’essaye de le vivre comme une humble mission qui m’a déjà donné quelques belles rencontres. Plusieurs personnes m’ont ainsi partagé à l’improviste, leurs peines mais aussi leurs joies. Ce désir d’exprimer me paraît important et ainsi « être avec » reçoit pour moi sa juste place dans un monde qui change sans cesse.
- Je prononce la même phrase qui m’avait mise en route d’une façon simple mais bien parlante : « il faut se lancer… »
Bâtir un avenir commence, au fond, chaque jour à nouveau. Nous pouvons le faire avec ce que l’on est, puisque l’Esprit Saint viendra à notre secours et bien rejoindre notre propre fragilité. Finalement, recevoir une mission est actuel pour tout âge. C’est à nous tous d’accueillir « sa grâce » avec ce qu’on est… tout simplement.
- Même si ce ne sont que des petits actes d’amour. Si chacune fait sa petite part, même par un sourire, je veux bien y croire et qu’ainsi on sera jusqu’à la fin de nos jours, une sœur de St Joseph : auprès de « toutes sortes de prochain ».
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Quand Son bâton nous guide,
ne craignons pas les moments de solitude pendant un accompagnement.
Maria Prinsen, (ISSJ), Hasselt – Belgique
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