
Bonjour, je m’appelle Vincent, j’ai 23 ans et je suis actuellement en troisième année d’ingénieur en agronomie. J’effectue cette formation en alternance. Mon quotidien est donc rythmé depuis deux ans entre une vie chrétienne étudiante dynamique sur Bordeaux où, ma foi, se vit par des rencontres, des messes dynamiques, chantantes, porteuses. Puis en Lozère où j’effectue mon apprentissage dans une exploitation de vaches laitières. Là aussi, je vis ma foi pleinement mais d’une autre manière. L’échange entre chrétiens est moins présent comme il y a une plus faible concentration de croyants. Je remercie très souvent pour les beautés que Dieu me donne de voir, de toucher, de sentir chaque jour. Quelle joie de pouvoir m’émerveiller devant un cours d’eau, les foins qui sèchent au soleil, les vaches ruminant paisiblement dans un pré. De nombreuses tâches m’amènent à travailler seul. Cette solitude face à la création, qui m’est autorisée de faire fructifier, n’est pas pesante au contraire, elle amène à la contemplation.
La campagne m’amène donc plus facilement à la prière mais ma vie de foi ne peut pas se résumer à cela. C’est pour cela que l’Eglise est essentielle dans les milieux ruraux. Pour moi, l’Eglise doit faire passer au moins deux messages fondamentaux dans nos campagnes. Le premier message est celui de l’unité et de la solidarité, qui se traduisent par des actes. La messe du dimanche permet de nous retrouver autour du Christ ressuscité, de faire vraiment Église de créer du lien entre villageois. La solidarité passe aussi par l’écoute et la rencontre des personnes isolées géographiques, socialement, … Dans un département où la moyenne d’âge ne cesse d’augmenter, il est essentiel de pouvoir soutenir et accompagner les personnes qui donnent de leur temps pour aller au chevet de ces personnes isolées.
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column column_padding= »padding-2-percent » column_padding_position= »all » background_color_opacity= »1″ background_hover_color_opacity= »1″ column_link_target= »_self » column_shadow= »none » column_border_radius= »3px » width= »1/2″ tablet_width_inherit= »default » tablet_text_alignment= »default » phone_text_alignment= »default » column_border_width= »none »][vc_column_text]Le deuxième message qui doit être annoncé par nous tous, c’est l’Espérance. Après un été caniculaire, il n’y a plus besoin des chiffres du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour se rendre compte que nos activités ont un impact sur notre planète. Fils de viticulteur et futur paysan, les textes bibliques m’ont souvent parlé. En effet, dans les évangiles, Jésus emploie couramment des paraboles faisant référence à l’agriculture pour se faire comprendre de tous. Dans les milieux ruraux ces paroles que Jésus nous adresse ont une résonance particulière. Un grand nombre font leur jardin, un cousin, un voisin élève des animaux, un autre produit du vin, … Chacun a aussi la chance de pouvoir vivre au rythme de la nature. Dans ces territoires où la création tient encore plus de place que l’artificialisation, les chrétiens même peu nombreux soit-il ont une importance fondamentale. Rappeler à leurs voisins, leurs amis, leurs collègues de travail… que les paysages qui nous entourent, les champs, les forêts, les cours d’eau…, tous, sont don de Dieu, nous devons en prendre soin et les faire fructifier d’une manière harmonieuse. Bien sûr, nous n’avons pas besoin d’être chrétien pour dénoncer notre société consumérisme qui assèche notre planète. Beaucoup de personnes modérées ou extrémistes le fond, souvent d’un ton fataliste. En tant que Chrétien, nous pouvons annoncer un message beaucoup plus fort qui englobe à la fois la détresse climatique mais aussi sociale. Oui, notre planète est en danger, mais aussi notre société comme l’a bien rappelé le pape François dans son encyclique « Laudato si ». Annonçons donc un message d’espérance où l’adaptation de notre société ne se fera pas dans la guerre, la faim ou la soif mais par la solidarité, la sobriété et une reconnexion au monde paysan. La terre nous a été donnée pour la faire fructifier et pas pour la regarder. L’église a toujours eu un lien fort avec le milieu agricole, qu’elle continue de prier pour ces hommes et ces femmes qui donnent leur vie pour nourrir leurs concitoyens. Amen
Vincent Jamet
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