Marie-Brigitte Dalle (ISSJ)

De 21 février 2022 Abonnés
[vc_row type= »in_container » full_screen_row_position= »middle » scene_position= »center » text_color= »dark » text_align= »left » overlay_strength= »0.3″ shape_divider_position= »bottom »][vc_column column_padding= »no-extra-padding » column_padding_position= »all » background_color_opacity= »1″ background_hover_color_opacity= »1″ column_link_target= »_self » column_shadow= »none » column_border_radius= »none » width= »1/1″ tablet_width_inherit= »default » tablet_text_alignment= »default » phone_text_alignment= »default » column_border_width= »none » column_border_style= »solid »][vc_column_text]Je fais partie d’une famille de 11 enfants : 9 filles et 2 garçons. Ma mère était autoritaire, mon père était brave. J’ai eu de la chance d’avoir eu cette famille. Mes parents auraient pu me laisser à mon parrain et ma marraine qui me demandaient, mais ils ont préféré me garder. On priait tous les soirs en famille et nous, les enfants, on allait s’amuser ensuite, on jouait aux cartes dans une pièce où on faisait cuire ce qu’on donnait aux cochons. Là, il y faisait chaud.

On était content d’aller à la messe sur des chars à bœufs : ça sautait, on aimait ça. On avait notre belle robe du dimanche, c’était Mme ? qui nous cousait nos robes avec les rouleaux de tissus que ma mère achetait. En automne, on allait chercher les bûches de bois dans la forêt pour les grands parents. Ils n’habitaient pas très loin, à St Laurent de Muret, au dessus de Marvejols.

Dans ma famille, plusieurs tantes étaient rentrées chez les Sœurs de Clermont. Chez nous il y avait une chambre pour accueillir : quand le cousin missionnaire venait en vacances, il venait dire la messe chez nous et toutes les femmes du village venaient. Il fallait bien astiquer avant, pour que tout soit propre !

Quand je suis entrée au noviciat, j’avais à peine 17 ans, je n’avais aucune formation, et on m’a envoyée à Arlan, à l’asile des vieillards. Ce sont les pensionnaires qui m’ont appris ce que j’avais à faire. J’avais de bonnes relations avec tout le personnel, même avec le maire. Après ça, j’ai été à Ambert, où il y avait des Sœurs de St Vincent de Paul. L’une d’elles avait fait des études d’infirmière, elle a proposé des formations. J’ai pu y aller grâce à la Supérieure qui faisait mon travail pendant ce temps.

Maintenant, c’est différent, on a de la chance ici, on a tout. Le matin, après le petit déjeuner, j’aime aller à la chapelle, quand il n’y a personne. Je suis avec la petite lumière à côté du tabernacle et j’emmène le Bon Dieu dans ma chambre. On a la chance d’avoir le P. Vivier comme aumônier, il est tout simple, il se met à la portée du pauvre monde. Je l’avais déjà connu à Ambert. La seule chambre qui nous rassemble ici, c’est la messe le lundi et le samedi. Sinon, on n’est pas souvent ensemble, sauf hier, pour dire au revoir à Hildegarde, c’était bien, c’était joyeux, on a besoin de ça. La supérieure, elle est bien prise, alors on ne la voit pas beaucoup. On doit se préparer à la montée maintenant. Vous m’aiderez pour la grimpette, n’est-ce-pas ? Je compte sur la miséricorde de Dieu.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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