
Dimanche prochain je serai très proche de vous dans la prière.
De vous et de celles que j’ai connues si présentes, actives, dans cette maison qui a été une maison mère dans tout le beau sens du mot.
Je crois qu’il y a eu beaucoup de beaux chemins à la suite du Seigneur qui s’y sont ouverts.
Une imprégnation profonde à cette montagne fidèle, qui doit vivre cet événement avec tout son poids et sa signification.
Une belle œuvre s’est tissée pendant presque 200 ans.
Dans notre suite du Christ, personnelle et communautaire, il y a les « pâques », les passages, les sacrifices.
L’acte de foi et d’espérance sont là.
Mon souvenir très amical à chacune.
Bonne route à la communauté locale.
François BLONDEL, évêque émérite de Viviers
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Je m’adresse à vous, ce matin, au nom de notre père-évêque Mgr Jean-Louis Balsa, qui ne peut être avec nous, et qui m’a nommée au service de cette belle et grande paroisse de Notre Dame de la Montagne.
Résidant depuis peu dans ce village, à écouter les uns et les autres, j’ai bien compris que la présence des Sœurs de St Joseph, ce n’était pas une simple présence religieuse, avec un peu de prière et un peu d’aide…
Il y a eu, depuis longtemps, et encore tout récemment, des vies toutes données au Seigneur dans la prière et dans l’action, des vies données aussi pour le service des femmes et des hommes de cette région, et bien au-delà.
Nous pouvons, tous ensemble ce matin, rendre grâce pour tous les liens tissés, et pour tout ce qui a été transmis et reçu : l’éducation, l’apprentissage d’un métier, un emploi … et aussi pour l’écoute, le réconfort, la disponibilité, et l’exemple.
Il me semble qu’ici nous avons les ingrédients de ce que, à notre tour, nous sommes appelés à mettre en œuvre, au cœur de notre vie, là où nous sommes.
N’est-ce pas ainsi, que nous pourrons honorer votre succession, très chères Sœurs, avec joie et persévérance, et que nous pourrons poursuivre l’aventure que vous avez chacune initiée, avec vos talents propres, et la grâce du Seigneur, qui n’abandonne pas son peuple…
Au nom de notre père évêque, au nom des paroissiens de la Montagne, j’adresse un profond Merci, à chacune.
Monique Beugnet,
Animatrice Laïque de Pastorale Paroissiale
Pour nous, enfants de la ville, ce fut un enchantement : la gentillesse des sœurs, les activités et le cadre magnifique qui nous entourait, nous remplissaient de bonheur.
De ces journées passées au couvent de St Joseph, m’est resté une trace indélébile qui ne m’a jamais quitté et ne me quittera jamais.
Aujourd’hui se referme définitivement le livre de l’histoire des sœurs de St Joseph à St Etienne.
Oui, bien sûr, il y a quelques années si je peux m’exprimer ainsi, les clefs du couvent étaient remises à la communauté des communes, le couvent n’avait plus vocation.
Mais quelques sœurs étaient encore là, Sœurs Marie Bassier, Laetitia, Geneviève, Marie Auriant, Thérèse, Brigitte.
La flamme St Joseph n’était pas encore éteinte, et elles participaient encore à la vie paroissiale et à quelques activités de la commune.
Mais demain, demain cela ne sera plus pareil, puisque après 175 ans de présence, nous ne verrons plus les sœurs dans les rues du village.
Plus tard, certains d’entre nous diront : « Je m’en rappelle, je les ai connues, j’ai même fait le catéchisme avec elles ».
Pour les jeunes générations et celles à venir, cela sera une page d’histoire de la commune.
Mais quelle histoire ?
Pour tout cela, Merci, Merci mes sœurs, à vous et aux âmes de celles qui vous ont précédées, pour tout ce temps passé, pour tout ce que vous avez apporté dans cette partie de montagne Ardéchoise, avec l’instruction scolaire, avec la santé et surtout, tout ce que vous avez semé avec gentillesse et dévotion.
Hélas, l’avenir fera peut-être son travail d’oubli. Moi, mes sœurs, jamais je ne vous oublierai.
Christian.G
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Lieu de fondation de la congrégation créée par Jean Pierre Bourret en 1833, St Etienne de Lugdarès a accueilli dans cette maison mère plus de 230 religieuses d’un étage à l’autre de ce bâtiment. Les novices dormaient même sous les combles, dans de petits box individuels, tellement tout l’espace était occupé !
Les sœurs ont beaucoup apporté à la vie de notre Commune, non seulement sur le plan de la foi, mais également au niveau de la santé et surtout de l’enseignement. Outre l’école catholique dont elles avaient la charge pour les enfants du primaire, elles ont ouvert un centre ménager pour apprendre aux jeunes filles la cuisine, la couture, l’hygiène de vie. Elles ont trouvé des formations adaptées pour que les personnes puissent partir se former ailleurs dans divers domaines adaptés à leurs compétences et besoins. Elles nous ont ouvert la voie pour créer le Foyer de Vie pour adultes handicapés, et largement contribué à son accompagnement.
Grâce aux métiers d’infirmière, de médecin ou de psychologue que certaines avaient exercé, nous avons souvent eu recours à elles lors des accidents de la vie ou des souffrances exprimées. Une présence précieuse dont on a eu du mal à se passer.
Lorsque la maison s’est vidée en 2008, avec le départ des 40 sœurs qui occupaient alors ce bâtiment, nous avions eu le sentiment que St Etienne de Lugdarès se vidait de son âme. Heureusement quelques-unes sont restées pour nous aider à franchir le CAP.
L’ensemble des bâtiments achetés au départ par l’ancienne Communauté de Communes Cévenne et montagne ardéchoises, puis repris par notre Commune lors de la fusion en 2017 sont aujourd’hui occupés par la crèche, l’école, la cantine, la buanderie du foyer de vie, la résidence Bon Accueil, la mairie avec tous les services associés (France Services, agence postale, SIVOM…).
Si nous disposons aujourd’hui de tous ces bâtiments, c’est grâce au fruit de votre travail parce qu’ici, dans ces locaux, vous étiez une vrai fourmilière active et vous avez grandement œuvré au développement de St Etienne de Lugdarès. Nous sommes là nombreux pour vous dire un grand Merci et souhaiter bonne route à toutes et à tous.
Françoise Benoit, le 21/08/2022, maire de Saint Etienne de Lugdarès
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