
1° Quels types d’accompagnements ? Spirituels, dans leur projet, toujours. Et c’est à la demande…
Il se trouve que j’accompagne dans le cadre de la Maison de Vanosc, le plus souvent, mais pas que.
*en Centre spirituel ou lieu désigné : des retraites de durée variable (à la carte) ou programmées : prêchées ou non, selon la pédagogie ignacienne.
La même pédagogie s’applique aussi pour des accompagnements spirituels dans la vie, au rythme mensuel. Et auprès de personnes malades en institutions ou en famille, ou au téléphone. Sans oublier l’accompagnement d’équipes locales CVX
Ces différents accompagnements peuvent être au long cours ou périodiques selon les besoins des personnes qui les sollicitent, et leur évolution variable
« Il ne suffit pas de te prêcher, mon Dieu. Il faut dégager chez les autres la voie qui mène à Toi, mon Dieu » Etty Hillesum dans « Une vie bouleversée »
2° Ce qui m’a conduite à cette mission ?
Essentiellement la formation proposée à l’époque par un groupe de Jésuites formateurs aux sœurs des Congrégations de St Joseph, laquelle formation s’adressait en même temps aux jeunes Jésuites de la compagnie. Elle portait sur la connaissance et l’étude du Livret des Exercices de Saint Ignace, comme guide de l’accompagnateur spirituel. L’expérience fut rude et riche, faisant appel à nos propres expériences, et sollicitant intelligence, cœur, parole et discernement. Deux retraites accompagnées à Yenne complétèrent le tout.
La mise en œuvre avec supervision a commencé à Vanosc, et elle s’y poursuit.
3° Ce que cette Mission me fait vivre ?
Des expériences toujours nouvelles et parfois anxiogènes selon les situations qui se présentent. Elles supposent une écoute profonde et discrète, et surtout une confiance inaltérable dans le travail de l’Esprit-Saint à travers la Parole proposée pour la prière, et les échanges qui suivent. Alors que le sentiment qui m’habite parfois est de n’avoir pas su donner le bon texte, que je me sens maladroite ou peu détachée dans l’exercice, c’est la grâce reçue par l’accompagné qui me met dans l’action de grâce et la paix. Notre propre conversion y est provoquée très souvent.
La mise en confiance réciproque et les combats qui se déroulent dans le temps de la retraite sont à repérer et nommer, au bénéfice du retraitant, et pour la suite de l’expérience, en renvoyant aux règles de discernement et aux conseils d’Ignace en la matière. Une formation permanente de l’accompagnateur se joue là aussi, épaulée par la supervision d’un frère ou d’une sœur.
« Car le travail de l’accompagnateur consiste à aider l’accompagné à prendre conscience de ce qui se passe en lui et d’en rendre compte… L’aider à parler en son nom propre, à exprimer son désir et ses résistances… Aider chacun à trouver sa vocation dans l’Eglise et le monde, et à l’accomplir », c’est ce que rappelle Claude FLIPPO. S.j.
« Défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y aura de paix dans les êtres, et plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition » Etty HILLESUM 29 sept 1942
C’est ce travail évangélique, ou pastoral si l’on préfère, ce beau service dans l’Eglise et le monde de ce temps, dont je rends grâce à Dieu de m’y avoir appelée, à ma place d’instrument—conjoint, en tenue de Serviteur, comme le souhaitait St Ignace.
Sr Régine Alauzen
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