
Des handicapés, des sans-abris… mais j’ai rencontré un jeune qui m’a beaucoup marquée… Ce jeune que j’ai rencontré dans une salle où j’ai été travailler avec quelques jeunes de la paroisse : les enfants de chœur de la paroisse. Je leur ai demandé de m’aider à nettoyer les salles de classe qui sont construites à côté de l’école Saint Joseph de Taabo, l’école qui appartient aux sœurs de Saint Joseph. Et comme prévu à 9 heures, les jeunes étaient là… On a commencé à ouvrir les portes, on est entrés, on a regardé la salle puis on est ressortis… Quelques instants après, je suis repartie pour bien regarder la salle et voir comment exécuter le travail et là, il y avait quelqu’un qui était couché, sans bruit, il était là assis, il s’est relevé tout doucement et me regardait avec un regard timide. J’ai posé mon regard sur lui, j’ai été touchée et sans panique, sans peur, je l’ai regardé puis je lui ai dit : «bonjour» ; il a répondu à mon bonjour. Je lui ai redit : «excuse-moi, on est juste venus nettoyer cet endroit».[/vc_column_text][/vc_column][vc_column column_padding= »padding-2-percent » column_padding_position= »all » background_color_opacity= »1″ background_hover_color_opacity= »1″ column_link_target= »_self » column_shadow= »none » column_border_radius= »3px » width= »1/2″ tablet_width_inherit= »default » tablet_text_alignment= »default » phone_text_alignment= »default » column_border_width= »none »][vc_column_text]Il me répond : « D’accord ! ». Sans rien dire, il se lève et sort de la salle et il partait… Je le regardai partir avec un cœur triste… Il s’éloignait et je voyais sa silhouette qui disparaissait petit à petit… et là, je me retourne vers les jeunes et leur dis : « ça existe encore ça ? ». Un jeune me répondit : « Ma sœur, ce garçon l’année dernière étudiait encore, il était à l’école. » J’ai reposé une autre question : « Est-il normal ? » « Oui ma sœur, il est normal, ça fait une semaine qu’il a quitté la maison ». Et je me disais pourquoi donc je n’ai pu avoir de réponse car je n’avais pas le courage de poser plus de questions, de le retenir. J’ai été touchée au plus profond de mon âme et j’ai crié vers le Seigneur. Le lendemain, quand je suis arrivée à la maison, j’étais très triste, j’ai supplié le Seigneur de le faire revenir, de le remettre sur mes pas, de ne pas l’égarer… A ce moment j’ai été touchée et tout mon être a été atteint et j’ai dit au Seigneur : » Tu es venu me rencontrer dans ce monde, tu m’as montré ton amour, la beauté de la vie,… Viens, viens, console, viens secourir car c’est en toi que je crois, que j’ai ma demeure, montre-moi ton chemin, donne-moi de t’obéir… » Je suis restée dans la tristesse et je me posais la question pourquoi donc tous ces agissements, cette agitation ? Pourquoi ce jeune m’atteint ? En allant nettoyer ce lieu, je me sentais faible et j’ai été impuissante et j’avais un grand désir de rencontrer ce jeune, un grand désir de le sauver… En moi, je me demandais : qu’est-ce qui m’arrive ? et pendant les discussions avec les sœurs, elles me disaient : « Il faut qu’on barricade les portes, qu’on mette des cadenas fermés à clé. » J’ai répondu : « Non, on ne va pas fermer à clé, je vais laver ses habits, les sécher, laver sa moustiquaire. Quand il viendra, il verra et les retrouvera… ». Elles m’ont dit : « Ca, c’est pas toi ! »
Voilà quelque chose qui m’a beaucoup bousculée, posé des questions…
Evelyne Coly
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merci beaucoup de ce témoignage bien fraternellement Sr Geneviève